1. |
Microdose
02:57
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Y’a combien de tounes sur San Francisco?
Combien de hippies s’sont jetés à l’eau?
Combien de bandits se sont échappés?
Combien de poubelles sont entassées
Dans le dépôt de San Francisco?
Je connais des adeptes de la microdose
Ce sont des geeks, des intellos
Ils ne mangent que végane, intégral, bio
Et les vapeurs fermentent dans leurs cerveaux
J’te mets au défi, d’écrire une toune
Qui raconte presque rien
Utilisant des accords majeurs sept
C’est tellement beau
C’est tellement San Francisco
L’atome et la chimie des particules
Qui gravitent autour du noyau
Un jour je visiterai le labo
Qui fabrique et enchante
Tous les narcos
J’te mets au défi, d’écrire une toune
Qui raconte presque rien
Utilisant des accords majeurs sept
C’est tellement beau
C’est tellement San Francisco
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2. |
Électricité
03:44
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Quand les fils se touchent,
Adieu le continent, gloire au Père, hommage à ma reine
J’sais pas si j’rentrerai vivant
Ou totalement séquelle,
Vidé de toute lueur, de rire et de cette mélodie,
Où j’embrassais ton bonheur
Toi qui me reconnais
Mais qui préfères faire semblant
De prendre un appel sur son cell
Pendant que j’lui rentre dedans
Quand les fils se touchent
Je suis en exil
Quand les fils se touchent
Je suis volatil
Quand les fils se touchent
Je suis le malheur
Quand les fils se touchent
Je me fous de ce que tu chantes
Les chats noirs, les chiens maudits
Jamais ne te feront aussi peur
Que le jour où sans aucun hasard
Tu croiseras ma frayeur
Avais-tu remarqué
Ce vide qui habite mes yeux?
Il y a pour toi un puits sans fond
Et je t’y plongerai dedans
Jusqu’à la fin d’la fin, tellement loin de tes yeux
Jusqu’à la fin d’la fin, je fais ce que j’veux…
Quand les fils se touchent
Je suis en exil
Quand les fils se touchent
Je suis volatil
Quand les fils se touchent
Je suis le malheur
Quand les fils se touchent
Je me fous de ce que tu chantes
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3. |
Led Zeppline
01:51
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Oh Mathi, oh Mathi
On va-tu voir un film?
Ça va t’faire changer d’air
De faire un tour de machine
Fumer une douille dans l’parking
Ta belle petite peau blanche
Faut qu’a prenne des vitamines
Sinon tu vas être pépère avant
Les gars d’Led Zeppline
Faudrait mieux qu’tu patines
Ça fait “hee de lee de lo”
Dans le coeur de Léonie
Quand son amoureux est parti
Est sortie d’sa chambre
Pour massacrer son ennui
Là c’est toi qui es mal pris
Tu f’rais mieux d’te sauver
Est bin maline ta soeur
Oh Léo, belle Léo
Tu l’sais qu’t’es ma plus fine
Tu l’sais qu’t’es ma plus belle
Même quand tu t’mords la babine
Pour montrer qu’t’es fâchée
Ça s’peut-tu? J’hallucine!
Si ça peut t’endormir
J’te fais une ponce de gin
Ton chum est comme ton père
Y s’prend pour un gars d’Led Zeppline
Si tu veux l’faire tripper
Fais-y faire d’l’héroïne
Ça fait pif paf powf un dimanche après-midi
La chicane autour de Wendy
Léo dit qu’c’est Mathias
Mathias dit qu’c’est Léonie
Mais que c’est que j’vas faire?
Mélane t’à l’épicerie
Qu’elle me ramène d’la bière
Que j’me colle su’ mon sport
Ça beau être d’la sans alcool
J’la cale comme si c’tait du fort
J’en bois une, j’t’agressif
J’en bois deux, j’rampe à terre
J’en bois trois pis j’m’endors
C’est vrai qu’j’t’un peu mémère
Mais crisse que j’me couche tard
Je fais des kilomètres sur les traces
De Led Zeppline
Entre Saint-Prime et Val-d’Or
Et j’ai pas d’limousine
Un avion moins encore
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4. |
Cracher en l'air
04:19
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Alors je suis malade,
Ce n’est rien de nouveau.
Si je t’avais promis que je serais moins bête,
Me revoilà salaud.
Si tu m’aimes c’en est trop,
C’est un coup de marteau
Enfoncé dans mon crâne de pauvre mec en démence
Narcissio-parano.
J’ai viré toute la place,
J’ai brûlé les photos.
Je n’laisserai pas de traces quand j’aurai le courage
De me jeter à l’eau.
Y’aura pas de souvenirs,
Ni pour toi, ni pour les autres.
J’vais juste aller me rassir attendant l’jugement,
Sachant bin qu’c’est d’ma faute.
La nature remplie de saveurs
Un loup qui hurle dévorant son malheur
Et comme de raison,
Le malheur ne sent pas la douleur
Faut aimer la tempête
Comme on aime le printemps;
Il n’y a rien de plus bête que de cracher en l’air
Ou de pisser contre le vent.
Il faut calmer l’usure
Et lui mettre de l’onguent.
Faut traîner ses blessures, sans jamais oublier
Ce qu’on était avant.
La nature remplie de saveurs
Un loup qui hurle dévorant son malheur
Et comme de raison,
Le malheur ne sent pas la douleur
Alors je suis malade
Et je n’ai pas d’excuse.
J’aurais bin dû me douter qu’en me jetant à l’eau,
J’échouerais dans l’écluse.
J’ai voulu te faire mal.
J’ai voulu te quitter.
J’ai voulu aussi et surtout
Que tu te sentes enfin
Saine et libérée.
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5. |
King size
04:00
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J’ai la couleur d’un chat d’ruelle
Et je marche à l’ombre
Car ce soir j’ai pas envie de voir le monde
Peu m’importe l’heure ou même le ciel
Dans la nuit je suis chien
Je suis loup
L’air était malsain, la ruelle sale
Ça sentait mauvais
On dira que ça n’avait rien d’anormal
Les corps morts, les déchets, le malheur
De cet homme qui criait
Il est saoul
Le malheur s’est jeté sur moi
Je n’ai rien compris
Évidemment, il était plus fort que moi
J’ai serré les dents, j’ai serré les poings
J’suis tombé sous le poids de ses coups
Donnez-moi une cigarette et je serai le roi
Dans la lueur du petit matin
J’ai ouvert les yeux
J’ai dû dormir pendant quelques secondes
J’ai perdu ma trace, j’ai perdu mon chemin
Et les arbres devant moi
Étaient flous
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6. |
Crocodile
02:23
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Faut-il être gelé su’l’ crocodile
Pour apprécier autant de nul ?
Dis-moi pourquoi tu aimes autant ce truc
Qui goûte le savon et qui fait des bulles
Je suis un sportif de salon
Qui ne déteste pas le jeu rude
Dis-moi pourquoi tu n’aimes pas la bagarre
Tu prétends que c’est du total absurde
Total absurde, total absurde
C’est comme ça toé pis moé
Pas facile de s’entendre
Si par hasard tu te demandes
Qu’est-ce que j’fais la face dans’ clôture
Évidemment chu t’allé coller ma langue
À moins quarante ‘est soudée bin dur
Tu voulais avoir des enfants
Mais aujourd’hui tu capitules
À me regarder tu sembles enfin te dire
Que c’est bien assez d’une tête de mule
Total absurde, total absurde
C’est comme ça toé pis moé
Va finir par s’comprendre
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7. |
Cave
04:16
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T’en fais pas, ça ne va pas du tout
C’est comme hier, y’a rien qui bouge
Demain j’sais pas, c’est un autre jour
Qui sait, peut-être que j’vas me lever
Moins cave
Tu sais comment que je peux être cave
Les corps morts se payent ma gueule
Les lumières jasent trop fort
Mais j’comprends rien
C’est beau, c’est laitte
Je fais le sourd
Quand j’entends des bruits dans la cave
Tu sais comment je peux être brave
Berce mon cerveau dans ton ruisseau
Viens nager dans mon épave
Pour y déposer ton trésor
Caresse-moi, j’te ferai pareil
Amène-moi loin de moi
Au-delà d’entre mes deux oreilles
Tu sais comment que je peux être grave
T’en fais pas, j’ai beau crier au loup
J’me passerai pas la corde au cou
J’te laisserai pas, j’serai là toujours
Tant qu’tu voudras user d’un ostie d’cave
Tu sais comment que je peux être cave
Berce mon cerveau dans ton ruisseau
Viens nager dans mon épave
Pour y déposer ton trésor
Caresse-moi, j’te ferai pareil
Amène-moi loin de moi
Au-delà d’entre mes deux oreilles
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8. |
Wendy
00:43
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Wendy, chienne de garde, charognarde
Voudrais-tu, s’il te plaît, arrêter de lécher
Ton péteux devant moi?
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9. |
Cuite
02:28
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Un mauvais film, mauvaise photo
Mauvais casting, mauvais scénario.
J’ai fait la file pour du pop corn
J’aurais été mieux
D’me louer d’la porn.
Une méchante cuite, méchant colon
Pour toute la nuite, prendre d’la boisson.
J’resterais bin chill, si j’tais pas con
Jusqu’à c’que j’croise un vieux démon.
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10. |
Redneck
03:14
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Donne-moé une toppe, j’ai shoppé d’la coke
On va virer à Saint-Tite à soir
J’ai l’goût d’être cowboy,
J’ai l’goût d’jouer au pétard
Même si c’est pas légal dans l’nord
J’ai-tu l’droit d’avoir un pick-up?
J’ai-tu l’droit d’brûler du gaz?
Faut pas virer su’l’top
Si y’en font c’pas pour les écureuils
Pis ça s’adonne que c’est moé qui paye
On est tous des hors-la-loi
On est tous des hypocrites
J’veux pas faire d’la peine à’ Sainte-Vierge
Mais le dernier gars parfait
A fini cloué sur un piquet
Bébé bébé montre-moi comme tu danses
Fais-moé rêver à la fille de Dukes of Hazard
Fais le lasso, montre-moé tes grandes jambes
Fais-moé des passes de cheveux
Fais-moé tomber la gueule
T’es belle comme Mitsou
Chu beau comme Roch Voisine
Quand j’ai ma guitare noire avec toé
Dans un lit’
So fais-moé des beaux yeux
Le plus cochon qu’tu peux
Viens cueillir l’or au fond
De l’amour qui m’habite
Pacte les p’tits, on part pour la Beauce
J’commence à m’ennuyer d’mon pick-up
J’ai bin du fun icitte, la musique est top
Mais crisse que la poudre est mauvaise
Parait que là-bas c’est la crème
Ç’pas pour rien qu’c’est proche des lignes
On va s’rendre à Saint-Éphrem ou Saint-Cyprien
Pis j’vas t’montrer à faire des beignes
On est tous des millionnaires
On est tous des sans-abris
J’veux pas faire d’la peine à’ Sainte-Vierge
Mais le dernier gars parfait
Aurait bin aimé mon GMC
Bébé bébé montre-moi comme tu danses
Fais-moé rêver à la fille de Dukes of Hazard
Fais le lasso, montre-moé tes grandes jambes
Fais-moé des passes de cheveux
Fais-moé tomber la gueule
T’es belle comme Mitsou
Chu beau comme Roch Voisine
Quand j’ai ma guitare noire avec toé
Dans un lit’
Fais-moé des beaux yeux
Le plus cochon qu’tu peux
Viens cueillir l’or au fond
De l’amour qui m’habite
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11. |
Zéro-trois-quart
03:37
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Ta vie est comme le rang du Tobo-Ski
Après l’déluge de quatre jours.
Pas étonnant que ça donne pas l’goût à personne
D’aller y faire un tour.
Tu rêves d’un coup d’grédeur pour effacer
Les cicatrices de ton parcours.
Ou d’un full bucket de zéro-trois-quart
Sur ton coeur miné par l’amour.
T’auras beau étendre plus de beurre
Y reste qu’une toast, ça va rester une toast
Peut pas dire que ça gèle
Sauf si tu considères voir la vie en cirrhose
Et ni le caramel, le creton, le fromage
Avec ou sans lactose
Ou une pognée d’gravelle zéro-trois-quart
Pour toi ça goûte toute la même chose
À cheval sur ta moto deux-temps
Dans le bruit de ton moteur qui explose
Les yeux presque fermés,
Tu lâches la clutch, t’embrayes
D’la petite jusqu’à la grosse
D’un coup tu n’sens plus rien
De toutes ces crevasses qui voudraient
Nuire à ta cause.
Tu fais l’ver la poussière et le zéro-trois-quart
Se libère par osmose
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12. |
Bocal
01:49
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C’est une habitude, c’est une habitude
J’essaie de changer, mais je dois l’admettre
Je me traîne les pieds.
Cherchant le nord, je trouve le sud
Et la poussière grise, que je laisse derrière
Ne va pas retomber.
Ne plus revenir, attendre le pire
Qui ne viendra pas, comme pour me faire mentir
Aussi bien continuer.
Dans la gravelle, qu’importe le ciel
Il peut tomber des clous sur ma tête de bois
Je resterai debout.
Je pensais justement à toi.
Si par hasard ou par malheur tu croises mon chemin
J’t’envoie la main.
Du toute façon, je retournerai pas dans ta maison.
Et si tu penses à me faire mal,
Que tu m’attrapes dans un filet
Pour me placer dans un bocal
T’as tout c’qu’y faut
Pour un poisson en queue d’finale.
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